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Nîmes, ville universitaire : un essai à transformer

Nîmes est-elle une ville universitaire ?

Oui, depuis le milieu des années 1960. Dans la filiation de la tradition technique (École pratique, 1890) cela commence par la création de l’IUT en 1968. Suivra la Faculté de Médecine en 1971, et les deux premières années de Droit en 1973 – Nîmes est une Cour d’Appel.  L’U.R.E.P.S., unité de formation physique et sportive existera jusqu’au début des années 1980. Émerge ensuite un campus universitaire avec une Cité et un Restau U.

Une décennie plus tard, l’université revient au centre-ville avec le Fort Vauban (Droit, Lettres et Sciences humaines), aux Carmes (Université des Sciences) et avec un nouveau campus sur l’emplacement de l’ancien hôpital Hoche. Unîmes est la dernière et la plus petite université créée en France en 2007 : université de proximité, avec 75% d'étudiants gardois, dont une majorité de boursiers, elle est également professionnalisante.

Les collectivités locales ont joué un rôle pionnier, reconnu tardivement par l’État, en finançant les équipements et le fonctionnement de l’enseignement supérieur.

Le paysage universitaire se complète avec l’École supérieure des Beaux-arts, les classes préparatoires, les BTS, la formation des enseignants à l’INSPE, les écoles d’infirmier.e. Le supérieur compte aujourd’hui 12 OOO étudiants, un chiffre en augmentation.

Peut mieux faire :

En effet, si l’offre est diversifiée, classes prépa et grandes écoles sont insuffisantes. Il y a peu d’étudiants de 3e cycle, Nîmes ne parvient pas à attirer des doctorants ou des étudiants internationaux, malgré la présence d’équipes de recherche. Il en est de même pour les étudiants en échanges européens Erasmus.

Verbatim1 « En matière de culture le vrai scandale à Nîmes c’est la gestion du conservatoire ... dans la ville de Marguerite Long. Que de mensonges et relégation des promesses aux calendes grecques ...».

Bis : Nîmes ville est-elle une ville universitaire ?

Si une volonté commune a animé les élus locaux depuis les années 1960, toutes tendances confondues, pour renforcer le rôle et la place de l’enseignement supérieur, il reste que l’État donne des moyens limités en postes d’enseignants-chercheurs et d’encadrement nécessaires à Unîmes (Vauban, Carmes, Hoche, Parc G. Besse).

Le manque d’emplois et le taux de chômage élevé de la région nîmoise ne favorisent pas les débouchés pour les étudiants. Depuis quelques années, la tentation d’instrumentaliser l’université nîmoise au service du développement économique a donné peu de résultats tangibles (exemple le départ de l’École des mines d’Alès au profit d’écoles d’ingénieur privées, dont l’existence est éphémère).

Verbatim1 : « Il faut insister sur le poids de l'enseignement technique dans l'enseignement supérieur gardois. L'université n'est pas culturellement dominante. Il y a beaucoup à dire sur la totalité de la filière éducative quand le niveau global des jeunes gardois diminue et que les plus formés quittent Nîmes. Ce n'est pas en créant ex nihilo des Écoles que l'on peut revivifier l'ensemble ».

Peut beaucoup mieux faire :

Si l’offre de logement a fait l’objet de plusieurs programmes neufs et paraît moins tendue que dans d’autres villes de la région, le réseau des transports ne correspond pas aux besoins. Les sites universitaires ne sont pas reliés entre eux, ni avec les équipements sportifs et culturels ou de loisir. Ce qui ne favorise pas la vie étudiante.

La qualité de vie est reconnue, mais l’offre culturelle, malgré la présence d’équipements, est loin d’être au top. Les étudiants, représentant seulement 7% de la population, ne sont pas pleinement intégrés à la vie locale.

La revue L’Étudiant le montre : Nîmes est 37ème sur 40 des villes étudiantes où il fait aussi bon vivre qu'étudier. Et se classe 11esur 18 des villes universitaires de taille moyenne, notamment derrière Avignon.  En tête pour le climat, elle est au bas du tableau pour son « manque d'initiatives locales en faveur des étudiants et l'offre culturelle peu diversifiée »

1 : extraits de réponses aux enquêtes lancées lors de la préparation des articles (cf : http://www.controverses30.fr/enquete.htm=)